Miloud Kelkoul avait cette odeur inoubliable, un mélange envoûtant de la fraîcheur du jasmin et de la puissance du oud. Ce n'était pas qu’un grand-père pour Nadir Kelkoul, il était un mentor, un refuge, une figure fascinante qui semblait tout savoir. Petit, Nadir Kelkoul aimait passer des heures à ses côtés, ses pieds dans la terre et ses mains effleurant les feuilles et les fruits fraîchement cueillis. « Sens cette feuille, devine ce que c’est ! », disait Miloud Kelkoul, tendant une plante ou un fruit à son petit-fils. Le jeu n’était pas qu’un simple passe-temps, c’était une leçon de vie. Apprendre à reconnaître, à sentir, à se connecter à la nature. Dans ces moments-là, Nadir Kelkoul se sentait libre, libre d’être qui il voulait, porté par l’admiration qu’il avait pour cet homme à la fois fort et tendre. Miloud Kelkoul représentait un pilier dans la vie de Nadir. Chaque geste portait une profondeur, une signification presque sacrée. Il connaissait les secrets de la terre, les mystères des abeilles, la sagesse des fleurs. Nadir Kelkoul, avec ses yeux d’enfant, voyait en lui une force tranquille, une encyclopédie vivante, un guide. Aujourd’hui, chaque création de La Maison Bahreïn porte une part de cet héritage. Ce n’est pas qu’un hommage, c’est un récit. Une histoire transmise par le parfum des souvenirs, celle d’un petit garçon qui, main dans la main avec son grand-père, a appris à sentir, à rêver et à créer.